Ecriture
BLOG
Birds (#4)

« C’est dans l’esthétique silencieuse des animaux que l’on aime parfois se réfugier. Loin du monde, près de la nature. J’ai donc capturé des instants de vol, des parcours fragmentés ; tenté d’immortaliser le choc d’espèces différentes qui se disputent un territoire éphémère. Entre grâce et violence, poésie et volonté de survie. J’ai voulu souligner l’harmonie avec laquelle ils épousent la nature, comment ils communient avec leur environnement direct. Mais aussi l’insoutenable fragilité de leur passage. Ce sont les animaux de la transition, du temps écoulé. Et puis les hommes décident de quitter la ville, et nous lèguent des espaces à nouveau vierges. C’est dans ces derniers que nous observons la danse diurne, parfois langoureuse, des derniers représentants des théropodes sur cette terre… » (Karl Kenly, Décembre 2020)

Vidéo

Bailarinas Balinesas (#3)

« C’est la nuit que l’inspiration vous touche le plus, la nuit que les derniers rayons mettent en lumière des surfaces différentes. C’est elles que j’ai voulu élucider, en particulier celles du duel entre les phares des chauffards assassins et des derniers lampadaires qui se préparent à éclairer la nuit. Arpentant le bitume encore brûlant, j’ai voulu accompagner la tombée de la nuit avec mon objectif, et escorter ces traînées lumineuses. Tantôt celles qui rasent le sol à toute allure, tantôt celles qui virevoltent sur la cime des arbres et caressent le sommet de la ville. Et, dans un jeu lancinant et discontinu, elles nous ont offert un spectacle digne des danseuses balinaises… » (Karl Kenly, Janvier 2018)

Vidéo

Orange Frost (#2)

« C’est au sortir de l’hiver que les gelées orangées apparaissent et révèlent ce qu’il dissimulait. Les hommes ont déserté la nature, pour retrouver la leur ; déserté le froid pour mieux retrouver la chaleur de leur foyer. Il ne reste que leurs traces. Témoins de leur absence, qui se marient à nouveau à leur présence une fois le printemps venu. L’étincelle des objets enfouis par la grêle ravie nos sens et créé l’espoir pour l’année qui s’annonce. C’est dans la cascade de mes clichés que j’ai tenté de transposer cette lumière, lumière dont l’intensité flatte mon diaphragme, et l’aide à retranscrire les cent palettes aux nuances orangées… » (Karl Kenly, Décembre 2018)

Human Landscapes (#1)

« Vagabondant dans des parcs publics pour saisir des instants uniques, mon regard s’est porté sur un en particulier qui semblait désertique malgré sa proximité des grandes villes. Je me suis laissé aller à photographier ce qui m’entourait, ce qui me paraissait intéressant, ce qui semblait opposé de prime abord, mais dont le lien invisible méritait d’être mis en lumière. En jouant sur le contrasta inhérent au Noir & Blanc, j’ai voulu souligner l’absence. L’absence d’homme apparente, organique, mais qui arrive – par les traces successives qu’il laisse derrière lui – à briller dans la disparition. Tantôt par la nature, qui se meut dans l’espace et prend forme selon sa volonté, tantôt par les matériaux qu’il a lui-même créé et qui se corrodent avec le temps, comme lui… » (Karl Kenly, Avril 2017)

Total: